Lectures : La route (1986) par André Brugiroux

La route et ses chemins André Brugiroux couverture

La route – André Brugiroux

Première édition 1978, « La route et ses chemins »

Mon évaluation : 5 étoiles sur 5

Il y a bien longtemps que je souhaitais lire ce livre, grand classique de la baroude francophone et maintenant épuisé. Sur le conseil de son auteur, je l’ai commandé d’occasion sur Internet et il fait désormais partie de ma collection.

Je n’ai pas été déçue. Bien qu’écrit il y a déjà plus de 35 ans, un grand nombre de conseils d’auto-stop et d’aventure sont encore valables. Plus guide et essai que récit, « La route » s’adresse à tous ceux qui comptent la prendre et a pour vocation de donner des réponses aux voyageurs en herbe, tant dans le domaine du comment que du pourquoi voyager en auto-stop, chez l’habitant, avec un dollar par jour, etc.

J’ai eu l’impression en lisant ce livre de me retrouver juste avant l’écriture de la Bible du grand voyageur – un peu fatiguée de prodiguer les mêmes conseils tout le temps, de prendre part aux mêmes débats, mais toujours dans l’esprit de partager une certaine expertise et une certaine vision du voyage (et même du « tourisme »). Encore aujourd’hui, c’est un livre de base très fort pour ceux qui voudraient apprivoiser la route. Le ton est sincère, sans artifice, à cœur ouvert et ponctué d’anecdotes qui rendent la lecture agréable, aérée. Bien étayés de jolies phrases matière à citations, les aspects théoriques prennent parfois des allures de prêche sans toutefois devenir trop moralisateurs. Mieux encore, certaines réflexions que l’on se fait lorsque l’on se dit que « c’est plus ce que c’était », Brugiroux se les fait déjà à la fin des années 70 ! Par contre, je partage l’opinion de Stéphane Pageau : l’auteur est parfois présomptueux – on lui pardonne vu le sacerdoce qu’il a voué à la route, mais on aurait envie de lui dire qu’il n’y a pas de petite aventure, et que les tours du monde de chacun leurs ressemblent. Sa position ressemble un peu à celle d’un féru de musique qui affirmerait que maintenant, tout a déjà été inventé, alors qu’en fait, le mélange des genres amène à un perpétuel renouvellement et à la créativité, en musique comme en voyage. Enfin, la division des chapitres par sujet n’est pas hyper claire – les trois premiers chapitres traitent du stop – mais la suite devient un peu plus structurée.

Avec l’aimable permission de l’auteur, et comme le livre est épuisé, je partagerai avec vous dans les prochaines semaines des extraits choisis traitant d’auto-stop de « La route » dans la catégorie Citations

À noter : Une biographie d’André Brugiroux vient de sortir chez city-Éditions : L’homme qui voulait voir tous les pays du monde
Le premier chapitre est disponible gratuitement ici.

Site web d’André Brugiroux
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