Auto-stop : lever le pouce pour prendre l’avion

Il peut sembler incongru de mélanger l’auto-stop et l’avion : l’un est gratuit, très humain, aventurier et écologique (moyen de transport d’optimisation), l’autre est parfois coûteux, commercial, confortable et plutôt polluant par kilomètre parcouru en raison du carburant consommé au moment du décollage.

Toutefois, les vols à bas tarif sont très pratiques pour faire de longues distances rapidement ou d’éviter des obstacles naturels. C’est une option avec ses coûts et ses bénéfices, tout comme l’auto-stop. J’ai moi-même combiné les deux pratiques plusieurs fois, en Europe comme au Canada !

panneau auto-stop dans l'avion

Il est généralement beaucoup plus facile de quitter un aéroport en stop que de s’y rendre, notamment s’il se trouve dans la périphérie industrielle d’une agglomération, comme pour l’aéroport de Toronto. L’idéal, c’est lorsqu’il se trouve en campagne ou au contraire dans la ville, comme c’est le cas à Brême et à Bruxelles (Zaventem) et où certains « spots » de départ hors de la ville se trouvent justement tout près. Celui de Brême est joignable localement à faible coût ou même à pied depuis le centre-ville. Il ne reste qu’à prendre son billet d’avion sur Internet et le tour est joué !

route Beauvais auto-stop

Pour les aéroports en campagne, il faut  prévoir suffisamment de temps pour s’y rendre et si possible une alternative en cas de pépin (bus, taxi, etc.). Les départs très tôt le matin requièrent de faire du camping sauvage la veille en périphérie ou de dormir à l’aéroport. L’aéroport de Francfort-Hahn en est un excellent exemple, mais il y en a d’autres, notamment autour de Londres, Paris, Stockholm ou Oslo. Il est généralement possible de trouver un transport jusqu’à l’aéroport – en général d’une personne locale plutôt que d’autres voyageurs.

Beauvais aéroport
Dépose-minute de Beauvais, un bon spot pour regagner Paris

Quitter un aéroport ne présente un défi que s’il est directement relié à l’autoroute avec une rampe étroite, sans accès piétonnier ni espace pour s’arrêter. C’est le cas de Glasgow, surtout avec les travaux actuels ! Il faut alors passer en mode actif et solliciter les gens au dépose-minute avec tact et discrétion, la pratique risquant de les surprendre un peu. Les gens seront plus accommodants si vous leur demandez de vous sortir de la zone aéroportuaire dans votre direction plutôt que de leur demander directement votre destination. Autrement, il vous faudra marcher dans les champs… et c’est très fatigant après un trajet transatlantique!

4 Commentaires for “Auto-stop : lever le pouce pour prendre l’avion”

Anonymous

dit :

Je ne suis pas d’accord avec l’idée que c’est difficile de rejoindre un aéroport en stop. En fait, parfois un passage par un aéroport peut même être un bon moyen de dépasser une ville (je pense à Bilbao ou Bruxelles quand on vient du nord) ! On trouve régulièrement des gens qui ramènent une voiture de location à l’aéroport car ils font le plein sur une station-service sur l’autoroute. Et une fois qu’on est à l’aéroport, on trouve des gens qui partent dans toutes les directions, et qui vont assez loin. L’aéroport est un super lieu aussi pour se retrouver coincé : moyen de dormir une nuit sans attirer l’attention, au chaud, toilettes super propres, avec celle pour les personnes handicapées qui permet de se laver tranquillement, bonne ambiance, moins bruyant qu’une station-service, et les conducteurs ont un bon a priori parce qu’ils croient qu’on a pris l’avion, donc qu’on n’est pas un « routard ».

Anick-Marie Bouchard

dit :

Ce qui est difficile, à mon humble avis, c’est de rejoindre un aéroport à temps pour y prendre un vol la journée même, c’est-à-dire sans planifier d’y dormir ni de camper immédiatement à côté. C’est délicat, notamment si l’aéroport est un peu à l’extérieur de la ville comme c’est le cas de plusieurs aéroports low cost.

Ton tuyau est bon pour Bilbao, j’aurais bien voulu l’avoir en 2009 quand j’y suis passée et que le spot le plus classique de sortie de la ville se trouvait en rénovation ! Si je me rappelles bien, j’ai marché 3 heures…

Ce ne sont pas tous les aéroports qui offrent une nuit confortable – ça sera le sujet d’un autre article sous peu 😉

Arthur

dit :

Auto-stoppeur confirmé, je n’ai pas encore expérimenté celui-ci pour l’aéroport (mon côté un peu trouillard qui ressurgit)
Il va falloir par contre que je tente l’expérience, bon gré mal gré, de dormir dans un aéroport, un peu comme dans Terminal de Spielberg (la référence…)

Laisser un commentaire