Aujourd’hui, en l’honneur de l’anniversaire de la fondation du Nunavut (1er avril 1999), les élèves de l’école ont une journée remplie d’activités à saveur traditionnelle. L’une d’entre elle fut un moment du conte et Rosie, l’ainée faisant office de conseillère communautaire à l’école nous a partagé la légende inuite du corbeau et du harfang des neiges. Je vous la retranscris ici en français.
Il y avait une fois un corbeau (tulugaq) et un harfang des neiges (ukpik) qui étaient amis et prennaient soin l’un de l’autre. À cette époque, les corbeaux étaient blancs comme les harfangs.
Le corbeau peignait le harfang avec grand soin, ajoutant des petites taches bien peintes à sa robe blanche. Pendant se temps, le harfang ne bougeait pas et attendait patiemmment que le travail fut terminé. Quand ce fut fini, ce fut au tour du harfang de peindre le corbeau.
Mais le corbeau ne restait pas tranquille. Il criait « Rha ! Rha ! » et il bougeait sans cesse. Le harfang redoublait d’efforts pour peindre mais le corbeau ne se calmait pas et bougeait sans arrêt, ainsi que les corbeaux le font. Incapable d’accomplir sa tâche et excédé, le harfang prit le pot de peinture noire et le jetta à la tête du corbeau. C’est pour celà que les corbeaux sont noirs et que les harfangs des neiges ont un si beau plumage.
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